Contenu | LL. EE. de Valais, voyant tout cela, commencèrent peu à peu à penser à s'accomoder avec ledit abbé. Elles lui firent faire des propositions: elles agirent auprès du nonce; elles employèrent la médiation de Monseigneur François Joseph Supersaxo, nouvel évêque de Sion, qui s'y employa de grand coeur. De son côté, Monseigneur François Nicolas Zurtannen ne demandait pas mieux que de rentrer dans son abbaye: il accepta tous les articles que sa conscience et son honneur lui permirent d'accepter. Mais comme il se trouvait parmi les articles proposés des choses qu'il croyait contraire au bien et à l'immunité de l'Abbaye, comme par exemple de rendre tous les ans les comptes de la maison à un commissaire du nonce en présence d'un député de l'État, et ceux de l'hôpital au gouverneur de Saint-Maurice, de ne pouvoir à l'avenir élire pour abbé qu'un sujet agréable à l'Etat, et surtout de ne plus recevoir dans l'Abbaye que des Valaisans, il déclara dans ses réponses qu'il ne pouvait s'y soumettre, en s'appliquant surtout à combattre le dernier de ces articles, et cela pour des raisons assez solides. |